Nouvelles de l’ONS•hier, 23:32
Marques Aïda
éditeur Bruxelles
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“Cela ne s’est pas produit en Chine, mais aux Pays-Bas.” La surprise a trouvé un écho dans les propos de Saskia Bricmont, l’eurodéputée belge des Verts, lors du débat sur l’affaire des indemnités aux Pays-Bas.
Ce débat était à l’ordre du jour du Parlement européen mercredi soir. En premier lieu, il peut sembler étrange qu’une question néerlandaise soit débattue à Strasbourg, mais les politiciens disent qu’il y a des leçons à tirer de l’affaire pour les autres pays de l’UE.
Par exemple, Samira Rafaela, eurodéputée du D66, a posé des questions à la Commission européenne sur l’affaire des indemnités l’année dernière. Dans le débat de ce soir, elle a également souligné que les Pays-Bas enfreignaient les lois européennes et internationales, par exemple par le biais de l’algorithme controversé de l’administration fiscale et douanière.
Aussi un sujet de l’UE
Rafaela se réjouit que le sujet soit désormais également abordé dans l’arène européenne. “En tant que membre de l’UE, vous n’avez pas que des convoitises. Vous avez également un devoir de diligence envers vos résidents”, dit-elle. Selon elle, il y a même suffisamment de raisons pour que la Commission entame une soi-disant procédure d’infraction et tape sur les doigts des Pays-Bas.
La commissaire européenne à l’égalité, Helena Dalli, a participé au débat. Selon elle, le scandale des allocations a révélé le risque de profilage ethnique, mais le gouvernement néerlandais s’emploie maintenant à corriger ces erreurs.
Pourtant, cela ne semble pas apaiser les principales inquiétudes de la plupart des députés. De nombreux pays travaillent avec des algorithmes et Europol utilise également des logiciels pour traquer les criminels. “Chaque recoin de l’UE doit être sûr pour les citoyens, quelle que soit la couleur de leurs cheveux ou de leur peau”, a déclaré Evin Encir, député européen suédois des sociaux-démocrates.
“La Commission doit se mettre au travail”
Selon les députés, la Commission devrait faire deux choses. Par exemple, il est nécessaire de mieux vérifier si les pays font tout ce qu’ils peuvent pour lutter contre la discrimination. De plus, les erreurs de l’affaire des indemnités doivent également être incluses dans la nouvelle loi qui doit contrôler l’intelligence artificielle.
Certains députés soutiennent que les données ne devraient plus être utilisées dans les enquêtes. D’autres députés, comme Agnes Jongerius du PvdA, soutiennent que la double nationalité des personnes ne devrait plus être incluse dans les données.
Le commissaire européen Dalli a clôturé le débat et a souligné que les erreurs commises aux Pays-Bas avaient fini par être remarquées. La Commission continuera de surveiller de près si les parents concernés seront indemnisés dans un proche avenir.