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Carte secrète des fruits de mer galiciens

by Nouvelles

Où et pourquoi vivent les palourdes, les coques et les couteaux ?

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi certaines plages regorgent de coques et de palourdes, tandis que d’autres non ? Ce n’est pas un hasard. Des chercheurs ont analysé plus de 3 000 échantillons de six espèces de bivalves dans 51 zones de pêche des Rías : ortigueira, Barqueiro, Viveiro, foz et Ribadeo. L’objectif était de déchiffrer les conditions qui rendent un coin de côte parfait pour certains mollusques, mais pas pour d’autres.

Les protagonistes de cette étude sont bien connus des amateurs de fruits de mer : la palourde fine (Ruditapes decussatus), la praire (Venusupis corrugata), la palourde japonaise (Ruditapes philippinarum), la coque (Cerastoderma edule), la telline (Donax trunculus) et le couteau (Ensis marginatus). Ce sont des espèces clés pour l’économie locale et pour l’équilibre écologique de l’écosystème intertidal galicien.

Les résultats de l’étude révèlent que chacune de ces espèces a des préférences très claires. certaines ont besoin d’eaux salées et de fonds meubles chargés de matière organique. D’autres préfèrent des zones plus ouvertes aux vagues, avec des sables propres. D’autres encore, comme la coque, recherchent un mélange entre le doux de la rivière et le salé de la mer.

Les fruits de mer choisissent aussi leur quartier

La palourde fine, espèce indigène, est tout terrain. Elle apparaît dans presque tous les estuaires et tolère les changements de salinité et de température. Elle préfère les zones un peu éloignées de la rivière, mais avec une bonne connexion marine. La praire, en revanche, est plus exigeante : elle a besoin de sédiments sableux et d’eaux stables, elle abonde donc davantage sur les plages extérieures.

La palourde japonaise, originaire du Pacifique et cultivée en Europe depuis des décennies, se trouve principalement dans les zones salines, loin de l’influence de l’eau douce. Bien qu’elle partage le territoire avec la palourde fine, des études antérieures ont déjà démontré que les deux exploitent des ressources différentes, ce qui évite la concurrence directe.

La coque, typique de toute la côte atlantique européenne, est la plus adaptable au gradient terre-mer. Elle tolère l’eau douce et abonde généralement en automne, lorsque les jeunes arrivent. Mais elle est également vulnérable aux inondations ou aux baisses soudaines de salinité.

La telline, petite et très mobile, ne vit que sur les plages ouvertes et exposées aux vagues. Grâce à sa capacité à s’enfouir rapidement, elle résiste aux conditions extrêmes.Il est intéressant de noter que leurs jeunes semblent bénéficier d’une certaine proximité avec la rivière.

Le couteau, avec sa forme allongée et pointue, préfère les fonds boueux bien oxygénés, où il peut creuser et se nourrir en paix. Il vit dans les zones intérieures des estuaires, mais pas seulement à l’embouchure de la rivière, car il a besoin de nutriments d’origine marine.

Taille,croissance et régime alimentaire

L’environnement ne détermine pas seulement où chaque espèce vit,mais aussi comment elle grandit et combien elle pèse. Certaines, comme la palourde fine et la coque, poussent mieux près des rivières, où il y a plus de matière organique. D’autres, comme la palourde japonaise ou le couteau, se développent mieux dans les eaux plus ouvertes, où abondent les algues microscopiques (phytoplancton) de la mer.

En automne, après le pic alimentaire estival, la plupart des espèces prennent du poids rapidement. La relation entre la longueur et le poids a montré que dans les zones les plus proches de la rivière, la croissance était plus efficace. Ainsi,une coque ou une palourde peut avoir la même taille mais peser plus selon l’endroit où elle vit.

Ceci est intéressant du point de vue écologique. Cela a également des implications pratiques pour la gestion des fruits de mer. Si nous savons quelles zones produisent les mollusques les plus gros ou les meilleurs, nous pouvons mieux planifier la collecte, protéger les habitats les plus productifs et mieux nous adapter aux changements environnementaux.

Laboratoire naturel

L’une des clés de cette étude est qu’elle a été réalisée dans les Hautes Rías, une zone moins exploitée que les estuaires des Baixas. La majorité des fruits de mer y croît naturellement, ce qui transforme ces rias en un véritable laboratoire naturel pour étudier comment l’eau, les sédiments et le climat influencent les populations de mollusques.

Avec le changement climatique qui modifie les températures de la mer,l’intensité des pluies et la salinité des estuaires,comprendre ces relations devient plus urgent que jamais.Connaître les conditions qui favorisent chaque espèce peut aider à anticiper leur réaction aux scénarios futurs, à protéger les zones les plus sensibles et à assurer une activité durable de pêche aux coquillages.

Plus que des fruits de mer

Cette étude montre que les mollusques ne sont pas là où ils sont par hasard.Leur présence dessine une carte invisible des conditions du milieu : température, salinité, nutriments, sédiments. Chaque espèce est un expert de son environnement,et connaître ses préférences,c’est comme lire ce que la mer nous dit.

La prochaine fois que vous dégusterez des palourdes à la marinière ou des coques à la vapeur,pensez que ce goût s’accompagne d’une histoire de science,de nature et d’adaptation. Les fruits de mer ne nourrissent pas seulement. Ils nous enseignent aussi.

Où vivent les palourdes, les coques et les couteaux et pourquoi ?

Les palourdes, les coques et les couteaux, comme toutes les espèces, ont des préférences écologiques qui déterminent leur habitat.Cette section explore les préférences spécifiques de certaines espèces de bivalves.

Préférences des différentes espèces

Palourde fine : Espèce indigène, elle est tolérante aux changements de salinité et de température. Elle préfère les zones un peu éloignées de la rivière, mais avec une bonne connexion marine.

coque : Espèce adaptable, elle se trouve sur toute la côte atlantique européenne. Elle tolère l’eau douce et se trouve généralement à l’automne.

Couteau : Préfère les fonds boueux bien oxygénés des zones intérieures des estuaires.

Tableau récapitulatif des habitats

| Espèce | Préférences d’habitat | Particularités |

| ——————– | —————————————————- | —————————————————————————————————————– |

| Palourde fine | Estuaires avec une bonne connexion marine | Tolère les changements de salinité et de température. |

| Coque | Zones côtières tolérant l’eau douce | Abonde en automne. Vulnérable aux inondations et aux baisses de salinité. |

| Couteau | Fonds boueux bien oxygénés des zones intérieures d’estuaires | Besoin de nutriments d’origine marine. |

FAQ

Pourquoi les palourdes, les coques et les couteaux ne vivent-ils pas partout ?

Chaque espèce a des préférences spécifiques concernant la température, la salinité, les nutriments et le type de sédiments qui lui conviennent.

Quels facteurs influencent la croissance des mollusques ?

La présence de matière organique et de sources de nourriture comme les algues microscopiques (phytoplancton) influence la croissance.

Pourquoi est-ce important de connaître l’habitat de ces espèces ?

* Cela permet de mieux gérer la pêche, de protéger les habitats productifs et de s’adapter aux changements environnementaux.

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