Cancer de l’ovaire, la combinaison de thérapies retarde le retour de la maladie

Une réduction du risque d’avoir une progression de la maladie. C’est l’effet de l’ajout de deux médicaments à la norme de soins prodigués aux femmes qui reçoivent un diagnostic de cancer de l’ovaire avancé et qui ne sont pas porteuses de la mutation BRCA. “Aucune méthode ne permet de détecter cette tumeur à un stade précoce, donc plus des deux tiers des patients sont diagnostiqués alors que la maladie est déjà grave et rechute souvent. Des recherches supplémentaires sont certainement nécessaires dans ce domaine, mais les résultats de cette étude montrent qu’une nouvelle combinaison de médicaments capable de prolonger la survie sans maladie peut être considérée comme une option prometteuse pour ces patients », a déclaré Merry Jennifer Markham, MD, MD et experte d’Asco. .

La combinaison

Dans l’étude, les patients ont été divisés en trois groupes : le premier a reçu le traitement standard (composé de paclitaxel/carboplatine et bevacizumab, plus bevacizumab en entretien) seul ; le second a également reçu en plus du durvalumab aussi bien en première phase de traitement qu’en phase d’entretien ; par rapport au second, le troisième a également reçu de l’olaparib en entretien. Les résultats démontrent une amélioration de la survie sans maladie chez les patients du troisième groupe, en particulier ceux qui présentent un défaut dans la capacité à réparer l’ADN appelé déficit de recombinaison homologue. La réduction du risque de progression pour ces femmes est de 51 % et de 37 % pour l’ensemble du groupe. « Bien que des progrès significatifs aient été réalisés pour le cancer de l’ovaire avancé, il reste encore de nombreux besoins non satisfaits. Les résultats de notre étude sont encourageants et montrent que de nouveaux médicaments peuvent être trouvés pour ces patients », a déclaré Philipp Harter, directeur du département de gynécologie et d’oncologie gynécologique à l’hôpital Evangelische Kliniken Essen-Mitte à Essen, en Allemagne.

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La maladie

Le cancer de l’ovaire est la première cause de décès par cancer gynécologique et la cinquième par cancer dans la population féminine des pays développés. Chaque année, on estime que 65 000 cas sont diagnostiqués en Europe, dont plus de 5 000 en Italie. Seuls 20 % des cas sont découverts à un stade précoce et, malheureusement, lorsque la tumeur est détectée tardivement, la probabilité d’être en vie 5 ans après le diagnostic n’est que de 30 %.

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par Letizia Gabaglio

02 mai 2023

Les deux autres médicaments

Le durvalumab est un inhibiteur du checkpioint, la classe de médicaments d’immunothérapie qui a révolutionné l’histoire de la maladie dans le cas du mélanome avancé, et l’olaparib est un inhibiteur de la PARP, une famille de molécules qui bloque un mécanisme de réparation cellulaire spécifique. Deux études récentes ont démontré l’efficacité du traitement d’entretien par l’olaparib chez les patients porteurs d’une mutation BRCA et celle du bevacizumab chez les patients atteints de HRD, respectivement. Chez ce type de patient, où les cellules malades ont plus de difficulté à se réparer, les inhibiteurs de Parp sont plus susceptibles d’être efficaces. D’où l’idée des chercheurs d’utiliser la nouvelle combinaison de bevacizumab et de durvalumab avec l’ajout d’olaparib pour voir si cela augmenterait l’effet antitumoral.