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Bastia-Corse à Paris pour séduire les parlementaires

Bastia-Corse à Paris pour séduire les parlementaires

Mardi 15 novembre, une délégation insulaire présentait sa candidature aux députés hexagonaux au Palais Bourbon. Une présentation dans une ambiance détendue, loin du cérémonial habituel de l’Assemblée nationale.

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On ne doute guère que les soirées à l’Assemblée nationale puissent, parfois, être animées. L’histoire, et les colonnes des journaux, l’ont prouvé à plus d’une reprise. Pour autant, mardi soir, la scène, malgré tout, avait de quoi surprendre les habitués du Palais Bourbon.

Deux chanteurs insulaires, Petru-Santu Guelfucci et Jean-Charles Papi, un député, Jean-Félix Acquaviva, et un sénateur, Paul Toussaint Parigi, ont chanté une pajjella sous les ors de la République.

Une manière d’afficher, de manière spectaculaire, l’une des spécificités de la candidature de Bastia-Corsica à l’attribution du label de capitale européenne de la Culture. Pierre Savelli, le maire de Bastia, n’est pas très loin. Et il confirme : “dans notre manche, nous n’avons pas de carte maitresse. Mais nous avons une culture, une langue bien vivante. Et puis nous avons une manière de vivre la Méditerranée, et plus largement l’Europe, que les autres candidats n’ont peut-être pas. On verra bien. Dans cette course au label de capitale de la culture, on ne se préoccupe pas de ce que font nos concurrents. On dit ce que l’on a envie de dire, et on verra si cela suffira à faire la différence”.

Pour cette présentation de la candidature de Bastia-Corsica à l’Assemblée nationale, la Corse s’est déplacée en force. Il y a les trois députés nationalistes et le sénateur de Haute-Corse, le président de l’exécutif et la présidente de l’Assemblée de Corse, le maire de Bastia, le président de l’Université de Corse… Mais la candidature n’est pas uniquement portée par les nationalistes. C’est la candidature de toute l’île, comme le prouve la présence de Laurent Marcangeli, ancien maire d’Ajaccio, député de Corse-du-Sud, et président du groupe Horizons sur les bancs du Palais Bourbon.

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Les artistes insulaires sont également présents en nombre. Pour Jean-Charles Papi, “si nous vainquons tous ensemble, ce sera quelque chose de très important pour la Corse au niveau culturel. Nous l’attendons depuis des années, tout le monde travaille dans ce sens, et il y a beaucoup d’acteurs culturels, au niveau de l’art en général, qui méritent aujourd’hui d’être mis en lumière”.

Ca donne une crédibilité à la candidature.

Dans la salle de la Questure, où se déroule la présentation, il était important qu’il n’y ait pas que des Insulaires, déjà convaincus de l’intérêt de la démarche. Alors, Jean-Félix Acquaviva et Michel Castellani ont battu le rappel des parlementaires. Et beaucoup ont répondu présents, à l’image de Caroline Fiat, député LFI de Meurthe et Moselle, et vice-présidente de l’Assemblée nationale, ou d’Eric Coquerel, président de la Commission des finances et député de la Seine-Saint-Denis. pas un petit exploit, lorsque l’on sait que Saint-Denis est concurrente de Bastia dans la course au label capitale de la culture.

“C’est un grand succès, se réjouit Michel Castellani. On n’a jamais vu la Questure aussi pleine. C’est pour l’heure un succès d’estime, ça donne une crédibilité à la candidature, mais n’oublions pas que ça n’engage pas pour autant la victoire !”

S’il y a bien quelqu’un qui, dans la salle, est conscient de cette réalité, c’est Pierre Lungheretti, le commissaire général de Bastia-Corsica. C’est lui qui préside, au quotidien, à la candidature insulaire, et il sait que le lobbying joue un rôle important, mais ne suffira pas. Il multiplie, avec son équipe, les initiatives. La dernière en date, un conseil scientifique et culturel a été constitué, en parallèle, qui réunit de nombreuses personnalités européennes, reconnues, à l’échelle internationale, dans leur domaine. “Des directeurs et directrices de festival, des commissaires d’exposition, des philosophes, des responsables d’institutions, qui ne sont pas Corses, mais Italiens, Slovènes, Allemands… On a voulu avoir avec nous un panel de personnalités européennes qui ont des affinités avec la Corse, et qui peuvent accompagner notre candidature”.

Il faudra encore patienter pour savoir quelle sera la ville, française ou étrangère, qui sera la capitale européenne de la culture 2028. Prochaine étape, le 27 février 2023. Le ministre de la culture fera connaître la liste restreinte des villes candidates qui sera retenue pour participer à la sélection définitive.
C’est en décembre 2023 que l’on connaître le nom de la lauréate.

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