Aux yeux des défenseurs des animaux, il s’agit d’une méthode brutale et imprécise. plus de 750 koalas ont été abattus en Australie après qu’un incendie a ravagé 2 000 hectares du parc national de Budj Bim. Le Premier ministre de l’État a défendu l’utilisation de tireurs d’élite en hélicoptère pour mettre fin à la souffrance des koalas « en grande détresse », qui n’avaient plus de solution pour se nourrir.
Selon les autorités, seuls les koalas affamés et blessés étaient visés. Une affirmation contestée par la présidente de Koala Alliance, qui estimait qu’il n’y avait « aucun moyen de savoir si un koala est en mauvaise santé depuis un hélicoptère ». L’association a dénoncé une « tragédie écologique et culturelle en cours », déplorant que « le massacre continue » malgré le « choc » de sa couverture médiatique.
en Australie, l’abattage aérien d’animaux sauvages est strictement encadré. il peut être autorisé dans le cadre d’opérations d’urgence après des incendies, comme c’est le cas dans l’État de Victoria, de plans de gestion de la faune ou encore pour contrôler les espèces envahissantes qui menacent les écosystèmes.
Fin 2023, le gouvernement australien avait déjà autorisé l’abattage par hélicoptère des Brumbies, ces chevaux sauvages que l’on trouve dans le sud du Pays de Galles, dans le but de réduire la population. Dans le parc national de Kosciuszko, leur multiplication avait des « effets néfastes » sur plus de 30 écosystèmes (sols, rivières, etc.) et espèces, dont des grenouilles, des cyclodomorphus praealtus, des lézards à langue bleue et des poissons Galaxia Tantangara, selon un comité d’experts scientifiques. Avant les chevaux, des cerfs et des porcs ont également fait l’objet de campagnes similaires.
C’est avec ce même objectif de préserver la biodiversité que les États-Unis ont autorisé la chasse par hélicoptère, au texas, notamment pour réguler les sangliers sauvages. En janvier dernier, l’Alaska prévoyait de reprendre la chasse aérienne aux loups et aux ours dans l’État afin de préserver la population de caribous. Le program autorisait l’élimination de 35 loups, 700 ours noirs et 375 ours bruns, au grand dam des associations de défense des animaux qui déploraient le manque de preuves scientifiques.
« L’abattage aérien est l’un des meilleurs outils dont nous disposons pour éliminer un plus grand nombre de cerfs, en particulier dans les zones plus reculées et accidentées », expliquait en 2022 une responsable de la lutte contre les espèces envahissantes en Tasmanie, pour justifier la chasse aux cerfs par hélicoptère dans cet État insulaire, situé au sud de l’Australie. Le patron d’une entreprise spécialisée affirmait au même moment : « Il aurait fallu plusieurs mois pour éliminer le même nombre de cerfs avec des chasseurs terrestres, mais par voie aérienne, nous pouvons le faire en deux semaines », assurant utiliser l’imagerie thermique pour mieux cibler les animaux.Si la chasse en hélicoptère permet de gagner du temps et d’être plus efficace, elle soulève un certain nombre de questions éthiques. Une membre du Conseil législatif de Victoria (Animal Justice Party) s’interroge, par exemple, sur le sort des bébés koalas à naître si leur mère est tuée. Elle regrettait qu’« aucun effort n’est fait pour vérifier, lorsque vous tirez sur des koalas depuis des hélicoptères, s’ils ont des petits dans leurs poches ».
Se pose également la question des carcasses abandonnées et du risque sanitaire qu’elles représentent, surtout si elles se trouvent à proximité d’un cours d’eau qu’elles pourraient polluer, ainsi que celle de la souffrance animale. Dans les années 2000, des brumbies avaient été retrouvés vivants et dans un état pitoyable quelques jours après avoir été visés par des tirs d’hélicoptère.
Malgré cela, des responsables politiques assument et estiment que la méthode reste la plus humaine. « Le tir aérien, lorsqu’il est effectué par un personnel hautement qualifié conformément à des normes rigoureuses, offre les meilleurs résultats possibles en termes de bien-être animal », défend une ministre de l’Environnement.
Chasse Aérienne d’Animaux : Une Pratique Contestée
Introduction
La chasse aérienne, impliquant l’abattage d’animaux sauvages depuis des hélicoptères, est une méthode controversée utilisée dans plusieurs pays, notamment en Australie et aux États-Unis. elle est souvent justifiée par la nécessité de contrôler les populations animales, de protéger la biodiversité ou de répondre à des situations d’urgence comme les incendies. Cependant, elle soulève d’importantes questions éthiques et suscite de vives critiques de la part des défenseurs des animaux.
Le cas des Koalas en Australie
Après un incendie dévastateur qui a ravagé le parc national de Budj Bim, plus de 750 koalas ont été abattus en Australie via des tireurs d’élite en hélicoptère pour mettre fin à leur souffrance. Les autorités ont justifié cette action en affirmant que seuls les koalas affamés et blessés étaient visés, mais cette affirmation est contestée. L’abattage aérien est strictement encadré en Australie et peut être autorisé dans certaines circonstances,comme après des incendies,pour la gestion de la faune,ou pour contrôler les espèces envahissantes.
Autres Exemples de Chasse Aérienne
brumbies (chevaux sauvages): Abattage par hélicoptère pour réduire la population et préserver la biodiversité dans le parc national de Kosciuszko.
Sangliers sauvages (États-Unis): Chasse par hélicoptère pour réguler leur population.
Loups et ours (Alaska): Chasse aérienne envisagée pour préserver la population de caribous.
Cerfs (Tasmanie): chasse par hélicoptère pour contrôler les populations d’espèces envahissantes.
Arguments et Controverses
Les partisans de la chasse aérienne affirment qu’elle est un outil efficace pour contrôler les populations animales rapidement, en particulier dans les zones difficiles d’accès. Ils soutiennent également que, lorsqu’elle est menée par du personnel qualifié, elle minimise la souffrance animale. Cependant, les opposants soulignent plusieurs problèmes :
Brutalité et Imprécision: Les défenseurs des animaux considèrent qu’elle est une méthode brutale et imprécise.
Questions Éthiques: Préoccupation concernant le sort des bébés animaux dont les mères sont tuées, notamment chez les koalas.
Risques Sanitaires: Potentialité de carcasses abandonnées et de pollution des cours d’eau.
Souffrance Animale: Risque de blessures non mortelles, entraînant des souffrances prolongées.
FAQ : Questions Fréquemment Posées
| Question | Réponse |
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| Pourquoi la chasse aérienne est-elle pratiquée ? | pour contrôler les populations animales, préserver la biodiversité, ou répondre à des urgences. |
| Où la chasse aérienne est-elle pratiquée ? | Australie, États-Unis (texas, Alaska), Tasmanie (Australie).|
| Quelles espèces sont ciblées ? | koalas, brumbies, sangliers, loups, ours, cerfs, et autres. |
| Quelles sont les critiques adressées à cette méthode ? | Brutalité, imprécision, questions éthiques, risques sanitaires, et souffrance animale. |
| Les autorités soutiennent-elles cette pratique ? | Oui, certaines l’approuvent et la défendent en la justifiant par son efficacité et son respect des normes rigoureuses. |
| La chasse aérienne est-elle encadrée par la loi ? | Oui, elle est encadrée, notamment en Australie, où elle est soumise à des autorisations selon les circonstances. |
Conclusion
La chasse aérienne reste un sujet très débattu. Bien qu’elle puisse être perçue comme une solution rapide et efficace pour gérer les populations animales et protéger l’environnement,elle soulève d’importantes questions éthiques et suscite une forte opposition de la part des défenseurs des animaux. L’équilibre entre la nécessité de contrôle des populations et le respect du bien-être animal reste un enjeu majeur.