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Atresmedia présente ‘Las noches de Tefía’, sa série sur un camp de concentration franquiste, au Festival de Malaga

Atresmedia présente ‘Las noches de Tefía’, sa série sur un camp de concentration franquiste, au Festival de Malaga

– La production est basée sur une histoire vraie dont “il y a très peu de documentation car le régime franquiste s’est consacré à la détruire”

MALAGA, 11 mars. (EUROPA PRESSE) –

Atresmedia a présenté au Festival de Malaga “Les nuits de Tefía”sa nouvelle série mettant en vedette Caroline Yuste et Patrick Criado qui, même sans date de sortie, verra le jour “avant l’été” dans Atresplayer Premium. Situé dans la colonie agricole pénitentiaire de Tefía, un camp de concentration franquiste situé à Fuerteventurala fiction est créée, co-réalisée et co-écrite par le dramaturge Michel de l’Arcqui assure que sur ces camps de concentration espagnols pendant la dictature “il y a très peu de documentation parce que le régime franquiste s’est consacré à les détruire”.

Même les habitants de la ville de Tefía ne savaient pas que cela s’était passé là-bas” ajoute del Arco lors d’une rencontre avec les médias à laquelle Europa Press était présent avant la première de la fiction au Festival de Malaga. “Et ceux qui le savent, t’en parlent encore en baissant la voix“, raconte le créateur en se remémorant le moment où ils se sont rendus sur l’île pour rechercher la colonie agricole pénitentiaire de Tefía, aujourd’hui transformée en auberge de jeunesse.

Et pas seulement à Fuerteventura, il y avait aussi des champs comme celui-ci à Madrid, Huelva ou Extremadura. Je viens d’apprendre qu’en 1966 cela se passait en Espagne en même temps que des accords étaient conclus avec les États-Unis et que Fraga promulguait celui de “l’Espagne est différente”… et c’est que Franco est allé jusqu’à dire dans un entretien avec un Américain que ce qui était en Espagne était la démocratie”, poursuit del Arco. “Moi, par exemple, j’ai découvert qu’à Badajoz, d’où je viens, il y avait une prison pour homosexuels” ajoute Yuste (Nisa) à propos de ce qui l’a le plus frappé lors de la documentation du thème de la série.

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https://www.youtube.com/watch?v=UxvcKxOxoqk

“J’ai vu un reportage sur la façon dont les fonctionnaires devaient savoir si les prisonniers qui arrivaient étaient homosexuels ou non, et cela apparaît dans la série”, commente pour sa part Criado. “La vérité est la vérité, et au moment où vous voyez quelque chose comme ça, cela doit sembler terrifiant.», assure Yuste lorsqu’on l’interroge sur la méfiance et l’inquiétude qu’une série sur ce sujet peut susciter chez certains secteurs de la société. « Oui, c’est effrayant que des lieux de haine puissent faire du mal. Ce qui se passe, c’est qu’ils font beaucoup de bruit et qu’on fait attention à eux” poursuit l’actrice, dont le personnage dans ‘Las noches de Tefía’ “représente les premières miliciennes qui ont aidé d’autres femmes sous le régime de Franco”.

“Quand j’ai posté la bande-annonce sur Instagram, une personne m’a répondu ‘cette histoire vaut la peine pour toi, putain de subvention'”, avoue del Arco. “En ce moment, il y a des gens qui ont des cliniques dont les grands-parents ont traité les homosexuels avec des “électrochocs”, ” commente Miquel Fernández, qui joue Charli. “Et c’était avant-hier”, dénonce Yuste, qui ajoute que “l’avance est inévitable, mais il y a des gens qui ont peur de perdre leur privilège”.

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DEUX SÉRIES EN UNE

‘Las noches de Tefía’, une production de Buendía Estudios Canarias avec la participation d’Atresmedia Televisión et filmée dans différents décors naturels en plein air à Tenerife et Madrid, représente un engagement fort envers quelque chose qui, selon les mots de Montse García, directrice de Fiction pour Atresmedia TV , “esthétiquement, cela n’a jamais été fait en Espagne”. “L’attente est remplie à 100%”phrase.

Et c’est qu’un autre des grands paris de ‘Las noches de Tefía’ est le contraste entre les dures journées de travaux forcés le jour et les nuits, où la série se transforme en comédie musicale quand le personnage de Charli se consacre à l’improvisation d’histoires sur El Tindaya, sorte de « music-hall » ou cabaret nocturne dans lequel chacun de ses compagnons de caserne a un alter ego. “Certains acteurs sont venus m’appeler en pleurant après avoir vu les premiers épisodes“, commente del Arco sur ce que faire de la fiction a signifié pour toute l’équipe.

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“Le plus difficile a été de mettre les acteurs à ma disposition pour ce dont j’avais besoin. J’ai exigé un mois de répétition bestial du lever au coucher du soleil, travaillant matin et après-midi. Chant, danse, régime, cours de coaching… . “, explique le co-réalisateur de Las noches de Tefía avec Rómulo Aguillaume. “On a eu faim, on a perdu 10 ou 15 kilos chacun”poursuit Fernández. “En plus, en le tournant séparément, quand on est passé du rôle de Tefía à celui d’El Tindaya, on avait l’impression de faire une autre série”, ajoute Criado.

Il y a des acteurs, comme Patrick, qui n’avaient jamais chanté ni dansé de leur vie.», raconte del Arco, qui avance également que la série « est une histoire fermée » et que toutes les chansons qui y figurent « sont originales ». « Je joue de la guitare, et avec quelques bières je chante », ajoute Criado avec “Nous ne sommes pas des héros pour avoir joué ces personnages, mais espérons que cela encourage les plateformes à miser davantage sur ces histoires”, confie l’acteur.

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