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ASBH-Colomiers : dans les entrailles de la touche, de son organisation et de ses secrets, avec Pierre Caillet

ASBH-Colomiers : dans les entrailles de la touche, de son organisation et de ses secrets, avec Pierre Caillet

Régulièrement, les joueurs de l’ASBH qui reçoit Colomiers, vendredi 7 octobre à 19 h, travaillent ce secteur très particulier qui demande beaucoup de rigueur, des automatismes et une part de créativité.

L’arbitre vient de siffler. Le ballon est sorti en touche. Le leader du secteur réunit ses troupes, discute et annonce la combinaison qui va suivre. L’alignement est enfin prêt, chacun est à sa place et sait ce qu’il va devoir faire. Les protagonistes s’épient les uns et les autres. Le talonneur ajuste son lancer. Le ballon fuse. Les sauteurs entrent en action et se saisissent de la gonfle.

L’action, si banale soit-elle dans une partie, n’est nullement anodine. La touche demande un travail individuel et collectif intense et répétitif. Pierre Caillet, l’entraîneur de l’ASBH qui reçoit Colomiers vendredi 7 octobreentre dans les détails.

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Il explique comment le travail s’effectue en amont et de quelle façon se déroule l’action.

Créativité et sensations

Au moment d’effectuer une touche, entrent en jeu deux notions relativement subjectives : la créativité et la sensation.

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“La touche évolue tout le temps”, explique le technicien de l’ASBH. “Même s’il est possible de réaliser deux fois la même dans une partie. En sachant qu’il y en a certaines que l’on peut aussi mettre en place tous les week-ends et qui seront efficaces. La touche va découler d’une certaine création et des sensations qu’ont les joueurs et les entraîneurs.”

Une question de stratégie

Au moment d’effectuer une touche, les joueurs doivent se recentrer sur de la stratégie pure : “Il faut savoir qu’elle est la zone qui sera laissée libre et laquelle va défendre l’adversaire”, relève Pierre Caillet.

“Ensuite, c’est un travail qui est effectué tout au long de la semaine. Sachant que nous avons, pour notre part, plus d’une vingtaine de combinaisons différentes. Quoi qu’il en soit, ce secteur est celui qui est le plus indécis sur une rencontre. Même si on l’a beaucoup préparé, on peut passer au travers car tout change, les défenses, les joueurs… Il faut une certaine régularité mais cela peut parfois être compliqué.”

Utiliser les combinaisons

En amont, l’entraîneur et les joueurs ont établi une feuille de route avec les différentes options qui pourront être mises en place lors des touches successives : “ C’est le leader de touche qui prend la main, explique l’entraîneur. Nous avons toutefois travaillé pendant la semaine plusieurs combinaisons. Le leader peut d’ailleurs même demander à en retirer certaines s’il juge qu’elles ne pourront pas être réalisables. C’est lui qui a la feuille de route en tête.”

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En cours de match, le coach peut intervenir pour demander à effectuer quelques ajustements dans le secteur. À Béziers, il y a cinq leaders de touche : Clément Bitz, Éloi Massot, Gillian Benoy, Pierrick Gunther et le jeune Joaquim Selma.

Le rôle du leader de touche

C’est le leader de touche qui prend la décision de mettre en place telle ou telle combinaison. Cela se fait en fonction de ce qui a été travaillé aux entraînements, de la zone où a lieu la touche et selon la demande des joueurs, avants ou trois quarts : “Il faut du temps pour arriver à être efficace dans ce secteur très particulier”, précise Pierre Caillet. “

Cela fait maintenant deux ans que nous y travaillons dessus. Pour être prêts, c’est au minimum un an et demi de travail.”

L’inspiration pour créer

Chaque équipe a ses propres combinaisons et astuces en touche : “Nous regardons des matches, nous avons des idées et mélangeons tout cela”, s’enthousiasme Pierre Caillet.

“En sachant qu’il y a des règles à respecter, comme l’alignement ou le fait que l’on ne peut pas faire de feintes dans le couloir.”

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Le lanceur a un rôle prépondérant

Pour le lanceur, tout est question de timing avec ses coéquipiers et notamment les sauteurs. Béziers peut se reposer sur quatre talonneurs : Marco Pinto-Ferrer, Clément Estériola, Wilmar Arnoldi et Yvann Lalevée, “qui lance de mieux en mieux”précise le coach.

Le lanceur doit aussi prendre en compte plusieurs paramètres pouvant être perturbants comme la pluie qui alourdit et rend le ballon glissant ou encore le vent qui peut le dévier de sa trajectoire.

Savoir aussi bien défendre

Une équipe doit aussi être capable de défendre sur une touche adverse. Tout un travail effectué en amont : “Nous étudions les vidéos des matches de l’adversaire, repérons les touches qu’il utilise le plus souvent et établissons plusieurs stratégies”, dévoile l’entraîneur.

“La défense se met en place collégialement avec les joueurs. Nous en discutons ensemble. Nous étudions la touche de l’adversaire quinze jours avant le match. Il faut se préparer à l’avance car lorsqu’arrive le dimanche, cela va ensuite très vite. Nous avons toujours une rencontre d’avance en termes de préparation.”

Le match entre Béziers et Colomiers aura lieu le vendredi 7 octobre, à 19 h, au stade Raoul-Barrière.

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