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Angoulême : qui décrochera la Louche d’or de la meilleure soupe ce vendredi ?

Angoulême : qui décrochera la Louche d’or de la meilleure soupe ce vendredi ?

La drôle de « pop’soup » aux… popcorns…

La drôle de « pop’soup » aux… popcorns !

« Potimarrons, patates douces, oignons… » Évelyne Cheminade a un air espiègle, quand elle commence à énumérer les ingrédients de sa soupe. Comme si elle cachait quelque chose. La gérante de la boutique de laine Phild’Eve, rue de Saintes, a fourni la recette de l’équipe de l’association des commerçants de Saint-Cybard. Une soupe d’hiver aux cucurbitacées, « avec une jolie couleur orange »tout ce qu’il y a de plus classique. « Curry, carottes »poursuit-elle, avant de marquer une pause. « Et pour remplacer les croûtons, on rajoutera du pop-corn ! »

Un petit grain (de maïs) de folie, validé par Jérôme Berthe, le chef du restaurant L’Espérance – et président des commerçants. « Mais bon, on ne va pas gagner avec ça, et ce n’est pas le butpart défaitiste Évelyne Cheminade. Certains préparent de la soupe très compliquée. » Peut-être même un peu trop, pour cette Charentaise qui trouve son bonheur dans une traditionnelle carottes-poireaux-patates. « Quand on rajoute de la viande dans une soupe, ça devient une potée ! »

La solianka russe, « une recette de maman »

Elle risque de ne pas s’entendre avec Timur Arakhov. Ce Russe de 25 ans va mettre de la viande dans sa soupe… beaucoup de viande. « Du porc et plusieurs types de jambons ! » Une hérésie pour une franchouillarde. C’est pourtant une recette classique en Russie : la solenka, une soupe qui ne se mixe pas. Et elle tient à cœur à Timur, qui est en France depuis un an, loin de ses proches. Il n’est jamais reparti après sa mission pour le Corps européen de solidarité (l’équivalent du service civique) et il attend des nouvelles de sa demande d’asile.

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Il est devenu bénévole à Téra Maison de l’Europe, et c’est pour l’association qu’il va traduire en français « la recette de ma mère, pour pouvoir aller faire les courses. C’est la meilleure cuisinière du monde. Je veux partager cette culture russe avec les Charentais. » Pour préparer cette soupe « plutôt lourde » (euphémisme), Timur Arakhov vous guide pas à pas : « Il faut du porc avec l’os, plusieurs types de jambon, des pommes de terre, des oignons, des concombres salés, de la sauce tomate, des olives, du citron, de l’aneth -une herbe que l’on utilise beaucoup en Russieliste-t-il. On fait un bouillon avec la viande, puis on ajoute tout au fur et à mesure. Et on termine avec de la crème fraîche. »

La châtaigne-céleri, en hommage à mamie

Comme Obélix, Frédéric Quessard est tombé dans la marmite quand il était petit. Celle de sa mamie Ginette, dont il garde des souvenirs parfumés : « On cuisinait du riz au lait, des tartes aux prunes et des soupes l’hiver ». Une fête de la soupe, il ne pouvait pas rater ça. Le gourmet de 49 ans viendra spécialement depuis Vars, ce vendredi soir, avec sa marmite bien sanglée dans le coffre. Sous le couvercle, des effluves de châtaignes et céleris-raves.

Ma mère, c’est la meilleure cuisinière du monde. Je veux partager cette culture russe avec les Charentais.

« Quand on parle de céleri, ça rebute tout de suite les gens. Je veux faire découvrir ce légume qui a mauvaise presse. » Sa recette démarre, comme souvent, avec des oignons rissolés dans une bonne dose de beurre. « Je rajoute mon céleri-rave en cubes, un peu de gingembre. Je couvre une demi-heure avec de l’eau. Puis j’y ajoute trois kilos de châtaignes. Je les ai achetés à un petit producteur de Ruffec. Il m’a fallu trois heures pour les peler. » Une pincée de paprika fumé pour épicer. Et au moment de servir : « Je saupoudrerai de noix concassées ! »

Fête de la soupe, ce vendredi 2 décembre, à 18h30, place Mulac à Saint-Cybard. Entrée libre. Animations gratuites (Fanfare).

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Un bar à soupe solidaire à Victor-Hugo

La soupe ne coulera pas à flot qu’à Saint-Cybard. Un bar à soupes sera pour la première fois dressé sur la place Victor-Hugo, ces samedi et dimanche, aux horaires du marché. Maxime Guionneau, primeur, a fourni les légumes au traiteur Lapierre, qui s’occupe de la cuisine. Le gobelet de 200ml sera à 2€. Toutes les recettes seront reversées au Téléthon.

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