L’annonce par les services de sécurité allemands que l’« option für Deutschland » (AfD) est qualifiée de « parti d’extrême droite » a suscité de vives réactions.
Cependant, il est significant de ne pas se réjouir trop vite.
Le « Verfassungsschutz », l’organisme allemand équivalent à la police de sécurité, a été créé dans les années 1950. Il était clair dès le départ qu’il ne s’agirait pas d’une nouvelle police secrète, compte tenu des années sombres de la Gestapo.
L’objectif de cette nouvelle institution civile était principalement la lutte contre les communistes et autres mouvements d’extrême gauche.
Le « Verfassungsschutz »,tant au niveau gouvernemental que dans les différents États,a rapidement acquis la réputation d’être « aveugle de l’œil droit »,c’est-à-dire que les autorités ne se souciaient pas particulièrement de l’émergence de nouveaux groupes nazis à tous les niveaux de la société.
Faits marquants : Le service de sécurité allemand déclare que l’AfD est d’extrême droite.
L’« Alternative für Deutschland » s’est retrouvée sous les projecteurs du « Verfassungsschutz » assez tôt. Après quelques années,il est devenu évident que des extrémistes de droite et des nazis convaincus se retrouvaient également dans ce parti relativement nouveau. Des personnalités comme björn Höcke, leader national en Thuringe, utilisent régulièrement des mots de passe de l’époque hitlérienne.
La législation allemande interdit clairement l’utilisation de cris de guerre et de symboles de cette époque.Un tribunal a estimé que le terme « fasciste » était approprié pour Höcke, sur la base de ses propres déclarations.
Björn Höcke est considéré par beaucoup comme le véritable chef de l’afd. Il est supposé qu’il tire les ficelles et décide de l’orientation du parti et de la ligne que les deux dirigeants officiels, Alice Weider et Tino chrupalla, sont autorisés à suivre.
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Depuis la crise de 2015, lorsque Angela Merkel a ouvert les frontières à près d’un million de réfugiés syriens, irakiens et afghans, l’AfD a progressé dans les sondages et lors des élections. Le parti a culminé à 20,8 % lors des élections au Bundestag.
Les chrétiens-démocrates, sous la direction de Friedrich Merz, qui avait promis de réduire de moitié le score de l’AfD par rapport aux élections précédentes, ont dû remercier.
Une enquête publique sur la « Junge Alternative » mettrait l’ensemble de l’AfD sous un jour négatif.
Après la tempête,il est apparu clairement qu’un grand nombre de démocrates-chrétiens éminents étaient plus que sceptiques quant à cette dernière manœuvre d’un ministre des Affaires économiques sur le départ.
Il est contesté que la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, ait ordonné à la direction du BFV de tirer les conséquences du rapport et de traiter désormais l’AfD dans son ensemble comme un parti d’extrême droite et constamment hostile, laissant ainsi une forte indication à son successeur.
Il n’est pas certain qu’Alexander Dobrindt, de l’Union chrétienne-sociale (CSU) en Bavière, tentera de faire interdire l’AfD par la Cour. Il faut beaucoup pour que le tribunal accepte que les conditions soient remplies.
Une interdiction impliquerait également un long litige. Le pire résultat serait que la Cour suprême rejette finalement la demande. L’« Alternative für Deutschland » serait alors considérée comme la grande gagnante d’une lutte de survie acharnée et pourrait se prélasser dans la gloire d’un martyr.
Jusqu’à présent, Friedrich Merz, qui sera élu par le Bundestag, ne s’est pas exprimé sur cette nouvelle évolution.Il devra également prendre en compte qu’une procédure d’interdiction pourrait susciter un courant de sympathie de la part de l’électorat, ce qui serait contre-productif.
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Que se passera-t-il si la Cour constitutionnelle décide dans quelques années que le parti est hostile à la Constitution et doit donc être interdit et dissous ? De nouveaux partis émergeront immédiatement dans la même mouvance, ce qui conduira certainement à une radicalisation de l’extrême droite.
les jours à venir seront marqués par des débats sur la qualification d’extrémiste et la nécessité d’une interdiction. Si la nouvelle coalition sociale-démocrate chrétienne tente une procédure d’interdiction, cela signifie immédiatement des problèmes pour l’AfD. Les employés de l’État, tels que les juges, les policiers et les procureurs, risquent d’avoir des difficultés en raison de leur appartenance à un mouvement extrémiste. La simple idée d’être exposé à une surveillance en effraiera certainement certains, mais ce seront les plus modérés qui disparaîtront de cette manière, tandis que les plus extrêmes resteront.
De plus, on peut se demander si les 25 % qui répondent actuellement aux sondages qu’ils voteront pour l’AfD la prochaine fois ne le prendront pas personnellement si l’État entame une procédure d’interdiction, ce qui entraînerait de nouveaux électeurs vers l’AfD.
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La plupart des observateurs s’accordent à dire que la progression fulgurante de l’AfD est due au scepticisme et au mécontentement face à la capacité et à la volonté des partis établis de résoudre les problèmes fondamentaux d’un pays où les entreprises sont en difficulté, les emplois disparaissent et le pessimisme est palpable. Friederich Merz indique qu’il a entendu et perçu la revendication de la population selon laquelle l’immigration illégale doit être stoppée rapidement et efficacement.
La semaine prochaine, le nouveau gouvernement commencera les contrôles aux frontières et renverra les personnes qui arrivent sans les documents nécessaires. Le retour des réfugiés et demandeurs d’asile criminels sera également accéléré,et ils devront s’attendre à être renvoyés dans leur pays d’origine.
La solution du gouvernement est donc de démontrer aux électeurs que les signaux envoyés à Berlin ont été reçus. Mais Merz est conscient qu’il doit offrir plus qu’un simple jeu symbolique pour rassurer la population.
Si la coalition entrante est incapable de tenir ses promesses rapidement, il est à craindre que l’AfD ne devienne le premier parti d’Allemagne lors des prochaines élections dans quatre ans.
L’AfD qualifiée de parti d’extrême droite : Analyze et perspectives
Table of Contents
L’annonce par les services de sécurité allemands,qualifiant l’Option für Deutschland (AfD) de parti d’extrême droite,a suscité de vives réactions. Cependant, le texte met en garde contre un enthousiasme trop rapide et souligne la complexité de la situation.
Contexte et origine du “Verfassungsschutz”
Le “Verfassungsschutz”,l’organisme allemand de renseignement intérieur,a été créé dans les années 1950. L’objectif premier était de lutter contre le communisme et les mouvements d’extrême gauche.Cependant, il a rapidement acquis la réputation d’être “aveugle de l’œil droit”, négligeant l’émergence de groupes néo-nazis.
L’AfD sous surveillance
L’AfD a rapidement attiré l’attention du “Verfassungsschutz”. Des éléments d’extrême droite et des néo-nazis se sont retrouvés au sein du parti. Certains dirigeants,comme Björn Höcke,utilisent des symboles et des références de l’époque hitlérienne. Un tribunal a qualifié Höcke de “fasciste” sur la base de ses déclarations. Höcke est considéré par beaucoup comme le véritable leader de l’AfD.
Montée en puissance de l’AfD
Depuis la crise de 2015, l’AfD a connu une forte progression, atteignant 20,8% aux élections du Bundestag. Les chrétiens-démocrates, sous la direction de Friedrich Merz, n’ont pas réussi à réduire significativement le score de l’AfD.
Conséquences possibles
Une enquête sur la “Junge Alternative” pourrait nuire à l’AfD. Une interdiction du parti par la Cour constitutionnelle est envisagée, mais cela impliquerait un long processus juridique avec des conséquences potentiellement contre-productives. Une interdiction pourrait conduire à la création de nouveaux partis encore plus radicaux.
Analyse de la situation
La progression de l’AfD est en partie due au scepticisme et au mécontentement face aux partis établis. le gouvernement actuel tente de répondre aux préoccupations concernant l’immigration illégale.
FAQ sur l’AfD et l’extrême droite
Q : Qu’est-ce que le “Verfassungsschutz” ?
R : L’organisme allemand de renseignement intérieur.
Q : Pourquoi l’AfD est-elle qualifiée d’extrême droite ?
R : En raison de la présence d’éléments extrémistes et de l’utilisation de symboles associés à l’extrême droite.
Q : Une interdiction de l’AfD est-elle possible ?
R : Oui,mais cela impliquerait une procédure juridique complexe et potentiellement contre-productive.
Q : Quelles sont les conséquences potentielles d’une interdiction de l’afd ?
R : La création de nouveaux partis plus radicaux et une potentielle radicalisation de l’extrême droite.
Q : Quelle est l’importance de Björn Höcke dans l’AfD ?
R : il est considéré par beaucoup comme le véritable leader du parti.
Tableau Récapitulatif
| Aspect | Détails |
| ————————– | ———————————————————————————————————————————————– |
| Verfassungsschutz | Organisme de renseignement intérieur, créé dans les années 1950. Visait initialement à lutter contre l’extrême gauche, mais a été critiqué. |
| AfD | Parti politique qualifié d’extrême droite. A connu une forte progression depuis 2015. |
| Björn Höcke | Figure controversée, considérée comme un leader meaningful de l’AfD. Employe des symboles et des références de l’époque hitlérienne. |
| Conséquences possibles | Enquête, interdiction potentielle, radicalisation. |