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5 proches de Joëlle Ceccaldi-Raynaud mis en examen

5 proches de Joëlle Ceccaldi-Raynaud mis en examen

Après la mère, le fils, la fille, le gendre… Cinq personnes ont récemment été mises en examen dans l’affaire des «102 lingots d’or» de Joëlle Ceccaldi-Raynaud, maire de la très cossue ville de Puteaux, à l’ouest de Paris, soupçonnée d’avoir transmis des fonds non déclarés à sa fille. L’ancienne députée et maire LR, qui conteste les faits, est mise en examen dans ce dossier depuis décembre 2020 pour blanchiment de fraude fiscale aggravée et placée sous contrôle judiciaire. Les nouvelles mises en examen, prononcées entre avril et août dernier, visent ses enfants, Vincent Franchi et Emilie Franchi, et son gendre, Vincent Laviec. Elles concernent également Didier Ben Sadoun, gestionnaire de comptes au moment des faits, et Olivier Ben Sadoun, ex-directeur sportif à la mairie de Puteaux.

Une affaire de famille ?
Tous sont soupçonnés de blanchiment de fraude fiscale, certains avec circonstances aggravantes comme la bande organisée, ont indiqué des sources proches du dossier à l’AFP, ce qu’a confirmé le parquet de Nanterre. Emilie Franchi et son mari Vincent Laviec ont également été mis en examen, en avril, pour fraude fiscale commise autour des années 2010. Est notamment reproché à Mme Ceccaldi-Raynaud d’avoir transféré à sa fille des fonds non déclarés sur un compte au Luxembourg, dont 102 lingots d’or d’une valeur de deux millions d’euros à l’époque et près de 865.000 euros en liquide. Selon la maire, ces lingots provenaient d’un héritage de sa grand-mère corse.

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Pour Baptiste de Fresse de Monval, avocat de Mme Franchi et de M. Laviec, sa cliente «est la victime» et son époux Vincent Laviec «le dindon de la farce». La fille de Mme Ceccaldi-Raynaud, «très jeune» au moment des faits (une vingtaine d’années) n’aurait fait qu’obéir à sa famille, tandis que son mari aurait «découvert cette affaire quand il l’a épousée». Emilie Franchi, qui travaille aujourd’hui dans un bureau de change et est âgée de 39 ans, ainsi que son époux, restaurateur de 42 ans, «ont tout fait pour régulariser» la situation, sans en tirer bénéfice, a affirmé leur conseil à l’AFP. Le fils, Vincent Franchi, 44 ans, actuel maire adjoint de Puteaux, a aussi été mis en examen en mai pour blanchiment. Niant les faits qui lui sont reprochés, ce conseiller départemental a assuré à l’AFP n’avoir eu qu’un rôle de procuration pour ce compte et déploré une «très longue procédure».
C’est leur grand-père, le père de Joëlle Ceccaldi-Raynaud, qui avait d’abord signalé, en 2008, ce fameux compte à la justice: Charles Ceccaldi-Raynaud, maire de Puteaux pendant 35 ans et décédé en 2019. Ancien parlementaire, le Corse gaulliste incarnait une génération ayant transformé les Hauts-de-Seine, à l’ouest de Paris, en un département riche après avoir été une banlieue ouvrière.
Lui-même mis en examen en 2007 dans une vaste enquête pour corruption, il était soupçonné d’être le bénéficiaire d’un marché présumé truqué de la chaufferie du quartier d’affaires de La Défense. En 2008, il avait signalé au juge d’instruction un compte caché au Luxembourg de sa fille, suggérant qu’il pourrait contenir des pots-de-vin liés à la chaufferie. Les deux étaient alors en conflit pour la mairie. En 2015, Mediapart avait révélé que ce compte, désormais au nom d’Emilie Franchi, avait été vidé en 2008.
L’enquête ouverte en 2016 par le pôle économique et financier du parquet de Nanterre a été confiée à un juge d’instruction en 2019. En 2021, Olivier Ben Sadoun, employé à la mairie en disponibilité, a dit à Mediapart avoir transporté une partie des lingots et assisté à de nombreux retraits d’argent et à leur rapatriement en France, notamment en présence d’Emilie ou Vincent Franchi. «M. Ben Sadoun déclare n’importe quoi et cherche à protéger son (propre) frère», s’est défendu Vincent Franchi auprès de l’AFP. Olivier Ben Sadoun a été mis en examen en août 2022, quelques mois après son frère Didier Ben Sadoun, gestionnaire de comptes. Contacté, leur avocat n’a pu être joint.
Dans cette affaire, deux noms de banques privées apparaissent: Edmond de Rothschild et Quilvest. D’après deux sources proches du dossier, elles n’ont pas été auditionnées à ce stade. Leurs avocats n’ont pas répondu à l’AFP pour l’un, pas souhaité commenter pour le second.

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