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+20% de Mosellans et Meurthe-et-Mosellans partent y travailler chaque année

+20% de Mosellans et Meurthe-et-Mosellans partent y travailler chaque année

Qu’est-ce qui fait courir les salariés Lorrains vers le Luxembourg ? « Un intérêt salarial très net », révèle une étude de l’INSEE Grand Est, publiée ce jour. Si vous en doutiez encore,l’INSEE vient confirmer, en étudiant pour la première fois les déclarations de revenus de chacun, qu’en partant travailler au Luxembourg, les Lorrains, Mosellans et Meurthe-et-Mosellans en tête, viennent chercher des salaires, « en moyenne deux fois plus élevés » que dans leur bassin de vie.

La ruée vers le Luxembourg est en marche et la population de frontaliers flambe depuis cinq ans. En 2020, ils étaient 86 100 résidants des bassins de vie de Moselle et Meurthe-et-Moselle à avoir choisi de sauter le pas. Mais depuis 2018, le luxembourg adopte en moyenne 20% de nouveaux frontaliers des ces deux départements chaque année.

Plus on vit près de la frontière, plus on est prompt à devenir frontalier

+ 15 822 en 2019, +15 722 en 2019 et + 17 766 en 2020. Les trois quarts d’entre eux avaient un emploi en France l’année précedente. Sans surprise, cette vague de déplacement de salariés, accompagne « une logique de proximité de la frontière » et du fameux Sillon Lorrain. En clair, plus on habite près de la frontière ou d’un axe de communication, autoroute, gare… plus on est candidat  au travail frontalier.

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Pour exemple, un actif frontalier sur trois, réside dans la communauté de communes de Cattenom, un sur cinq dans l’agglo de Thionville, « un nombre important » vit à Metz. Plus on s’éloigne de la frontière et moins on est visiblement tenté d’aller y bosser.

Cependant, on trouve aussi dans ce bataillon de nouveau frontaliers des habitants de Longwy, du Pays-Haut, du Grand Nancy, de la vallée de l’Orne ou encore du bassin de Pont-à-Mousson…

Si les Mosellans sont en tête,+ 44 000 nouveaux frontaliers en cinq ans, suivis de peu des Meurthe-et-Mosellans, +16 500 en cinq ans, la Meuse et les Vosges se classent respectivement quatrième et cinquième du classement de départements ou pourvoyeurs de nouveaux frontaliers.

Des salaires presque doublés

La « motivation salariale des frontaliers est très nette » selon l’INSEE. Les ratio de comparaison des salaires oscille en 1,25 et 2,04 en moyenne. En clair les frontaliers gagnent deux fois plus que leurs voisins qui travaillent en France. Des emplois plus qualifiés et le niveau de diplômes plus élevé des frontaliers expliquent our partie ce phénomène, selon linstitut de la statistique.

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Pourtant, si l’on gagne mieux sa vie au Luxembourg qu’en France, les salariés Français y sont largement moins bien rémunérés que les frontaliers Belges et Allemands. Les frontaliers français gagnent environ 47 000 euros par an soit 11 100 euros de moins par an que leurs collègues belges et 11 600 euros de moins que leurs homologues allemands, a révelé cet été une étude du Staec,  l’institut national de la statistique et des études économiques au Luxembourg.

Et là encore, plus on se rapproche de la frontière, plus ce ratio est élévé. Le record est détenu par les résidents du bassin de vie du Pays Haut Val d’Alzette avec un salaire multiplié par 2,04, tout comme dans la zone de Cattenom et environs (2,03) et à minima dans le bassin du pays de Stenay et du Val Dunois (Meuse) par 1,25.

Luxembourg, un pays qui vous veut du bien ?

Et au-delà du salaire ? Le Luxembourg affiche clairement sa volonté d’accueillir des travailleurs frontaliers. Du côté des langues par-exemple. Si la langue luxembourgeoise est requise dans 35 % des postes vacants au Luxembourg, le pays propose aux frontaliers travaillant depuis plus de 6 mois au Grand-Duché, un congé linguistique de 80 à 200 heures, rémunéré à hauteur du salaire moyen, pour 50% par l’employeur et pour le reste par l’État.

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Le France et le Luxembourg travaillent main dans la main pour simplifier les démarches fiscales des travailleurs frontaliers et des entreprises qui les emploient. L’accès aux soins dans les familles de frontaliers fait aujourd’hui l’objet d’une enquête, à laquelle chacun peut accéder en ligne, pour comprendre leurs besoins spécifiques et y apporter des réponses.

Depuis mars 2020, le Luxembourg a rendu gratuit ses transports publics pour tous les voyageurs. Une bonne nouvelle, qui ne résoud malheureusement pas la dure vie des navetteurs transfrontaliers qui s’y rendent via l’A31, totalement saturée ou prennent le train pour se rendre à leur travail et connaissent régulièrement les galères du rail…

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